West African Resources débourse 90,5 millions $ pour acquérir le projet aurifère Kiaka au Burkina Faso

(Agence Ecofin) – Au Pays des hommes intègres, West African Resources exploite la mine d’or Sanbrado depuis mars 2020 et y vise une production de plus de 280 000 onces en 2021. L’année dernière, la compagnie a acquis le projet aurifère burkinabé Toega.
B2Gold a annoncé le 25 octobre la conclusion d’un protocole d’accord avec la compagnie minière West African Resources pour lui céder le contrôle total de sa filiale burkinabé Volta Resources, propriétaire du projet aurifère Kiaka. Alors que cette transaction entérine le départ du canadien du Burkina Faso, elle permet à l’australien, déjà actif à la mine d’or Sanbrado, d’élargir son empreinte dans le pays.
Selon les termes de l’accord, B2Gold recevra en contrepartie un versement initial de 450 000 $ en espèces, suivi d’un paiement de 45 millions $, dont la moitié en espèces et l’autre moitié en actions ordinaires de West African Resources, à la clôture de la transaction. Un dernier versement de 45 millions $ est prévu en espèces ou en actions ordinaires, à la fin d’une étude de faisabilité positive sur l’actif, ou le 25 octobre 2022, ou enfin au début des travaux de construction de la mine d’or Kiaka, si cela arrive 6 mois minimum à compter de la date de signature de l’accord.
B2Gold conservera par ailleurs une redevance de 2,7 % sur les revenus nets de fonderie (NSR) des 2,5 premiers millions d’onces produites à Kiaka et 0,45 % sur les 1,5 million d’onces suivantes. Cette transaction, qui devrait être bouclée d’ici la fin du mois prochain, est soumise non seulement aux approbations réglementaires, mais aussi à la conclusion d’un accord avec la société GAMS Mining, qui détient 9 % d’intérêts dans Kiaka.
En parallèle à cet accord, notons que les trois parties ont convenu de modifier la convention d’achat du projet aurifère burkinabé Toega acquis il y a un peu plus d’un an par West African Resources auprès des deux autres sociétés. B2Gold, qui détient 90 % d’intérêts dans le gisement, va finalement les céder pour 18 millions $ en espèces (9 millions $ déjà reçus) et une redevance de 2,7 % sur les NSR du premier million et demi (1,5 million) d’onces produites à Toega, jusqu’à ce que ces paiements atteignent 22,5 millions $. Par la suite, une redevance de 0,45 % sera appliquée comme à Kiaka.
Pour rappel, Toega héberge 1,1 million d’onces d’or dans la catégorie inférée, une estimation que les travaux de forages en cours depuis un an devraient contribuer à améliorer. Selon la mise à jour opérationnelle publiée le 15 octobre dernier, les résultats de l’étude de faisabilité du projet Toega sont attendus au premier trimestre 2022.
Alors qu’elle ne possédait aucune mine d’or jusqu’en mars 2020, West African Resources pourrait donc bientôt disposer de trois mines au Burkina Faso avec Sanbrado, Toega et Kiaka. Pour cela, la compagnie doit réussir à développer les deux nouveaux projets de son portefeuille.

Emiliano Tossou

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