Sangarédi : AMINES renforce les capacités des autorités locales sur le suivi citoyen

Apres deux journées d’atelier de formation dans le cadre du suivi citoyen, le 3ème vice-maire de la commune rurale de Sangarédi s’est réjouit de sa participation à cette rencontre. Il a également apprécié le déroulement des activités avant de dénoncer quelques manquements notamment la non disponibilité des plans de gestion environnementale et sociale (PGES) des entreprises en activité et la mauvaise compréhension du terme contenu local.

En cette deuxième et dernière journée de formation, le formateur assisté du point focal d’Action Mines à Sangarédi ont égrainé les deux modules à l’ordre du jour. Cette prestation de Mohamed Maleah Cissé et Thierno Madjou Diallo a été marquée par les témoignages des participants visiblement satisfaits.


Le facilitateur a fait un résumé de la journée précédente avant d’aborder les modules du jour qui sont les notions de base du suivi citoyen dans le secteur extractif et les mécanismes de revendications qui aboutissent à un plaidoyer.
Le formateur fait remarquer que, l’absence de l’État, la désunion des communautés impactées, le manque de transparence et le refus unilatéral des sociétés minières de communiquer sur les sujets communautaires constituent les véritables sources de conflits dans les différentes zones minières.


Présent à cet atelier durant les deux jours, le troisième vice-maire n’a pas manqué de féliciter le facilitateur pour la qualité et la pertinence de son exposé. Alama Conté a aussi fait des propositions pour la bonne restitution aux absents.
<< Je me réjouis d’abord d’avoir été nommément choisi parmi les conseillers pour représenter la CR de Sangaredi à cet atelier. C’est un sentiment de satisfaction à l’égard d’Action Mines qui d’ailleurs n’est pas à sa première à Sangarédi.>>

Monsieur Conté n’a pas manqué de revenir sur ce qu’il a retenu au cours de cet atelier << On peut tirer beaucoup de choses sur le suivi citoyen. Les citoyens doivent suivre toutes les activités que la commune ou les compagnies minières développent dans nos localités. J’ai aussi retenu que les citoyens soient formés au plaidoyer auprès des décideurs, la commune, les sociétés minières, le ministère pour combler un déficit par rapport au contrôle que l’État fait sur les activités des sociétés minières. Cet écart doit être compris par les acteurs de la société civile. Ces acteurs sont en train de former les citoyens pour pouvoir contrôler les activités de la commune et des sociétés minières. Comment doit s’organiser ce plaidoyer, quels sont les differtes étapes ? Je crois que nous avons appris et les citoyens doivent les appliquer pour que les problèmes soient résolus de la base au sommet >> s’est-il féliciter.
Dans le même sillage, le troisième vice-maire déplore le fait que certains textes notamment le PGES qui réglementent les normes environnementales et sociales d’aucune entreprise minières ne soit visible dans la mairie de Sangarédi et souligne que le concept du contenu local est très mal perçu et interprèté par les communautés.

<< Le contenu local est un concept relativement nouveau pour notre communauté locale et même pour notre pays. Du fait qu’il soit nouveau, sa compréhension pose problème. Au départ en tant qu’autorités locales, nous avions pensé que le contenu local concernait spécifiquement les communautés directement impactées,  » Le local local » comme on le dit. Mais avec les explications du formateur , nous avons compris que la terminologie « locale » est mise pour le national>> a-t-il expliqué avant de conclure sur le plan de gestion environnemental et social qui selon lui a toujours été demandé sans suite << Les conseillers de Boké se sont souvent battus pour avoir ce plan mais il y a un blocage quelque part. Moi je fais partie de ceux qui ont régulièrement demander ça de Boké et à Conakry. Le ministère qui est représentant technique en la matière devrait mettre à la disposition des collectivités tous les plans concernant ces dispositions environnementales et sociales.>> A suggéré Monsieur Conté  Alama en conclusion.

Communication Action Mines

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