« Il est primordial de diversifier le système économique, y compris les autres secteurs porteurs », N’Famara Camara.

Dans un bref entretien le  Directeur national des droits de l’homme et de la citoyenneté, ancien Directeur du centre de perfectionnement à la gestion, N’Famara Camara nous parle des perspectives de développement de la préfecture de Boffa.

Malgré l’affluence des entreprises minières, la jeunesse de la préfecture de  Boffa a un problème d’accès à l’emploi. Quels conseils donneriez-vous à la jeunesse pour une maximisation des impacts des projets miniers dans la zone ?   

Oui ça c’est un aspect extrêmement important. Nous avons vu ce qui est arrivé à Fria. On dit qu’on ne doit pas se réjouir  du malheur des autres, mais on peut s’en servir comme exemple. La diversification de l’offre par rapport à l’usine qui est de faire en sorte que la préfecture et les autres structures ne soient pas liées  aux sociétés minières. Et je crois effectivement qu’il y’a une réflexion profonde qui doit être menée autour de Ça. Puisque aujourd’hui, Boffa est un lieu d’attraction car, tout le monde parle des compagnies minières, mais la conséquence, c’est que les mines vont finir un jour et après qu’est-ce que la ville va devenir.

Alors c’est le bon moment pour  que  les jeunes de Boffa réfléchissent. Il faut  s’appuyer certes sur les revenus issus des mines, mais aussi diversifier le système économique  et en même temps chercher à développer les secteurs comme l’agriculture. Je pense que c’est un élément important et cet appel, les jeunes de Boffa doivent l’entendre. Parce que si toute la préfecture s’accroche aux mines, le jour où les miniers partiront, Boffa va s’écrouler. On a vu l’exemple de Fria, on peut certes s’appuyer sur le contenu local et les ressources minières, mais aussi faire autre chose afin de se couper des mines. Ce qui fera que les ressources tirées des mines permettent de faire d’autres actions économiques pour permettre à Boffa de se maintenir.

Mais cela suppose qu’on ait des structures d’encadrement et des structures d’accompagnement techniques et financières, que doivent faire les structures de l’Etat dans ce cadre?

D’abord, c’est la gestion transparente des ristournes qui sont versées aux collectivités par les entreprises et essayer de faire une gestion saine qui va s’appuyer sur un plan de développement très claire pouvant permettre à la commune de se développer  en dehors des structures. La localité reçoit juste des moyens de financement, mais elle doit pouvoir instaurer des actions pérennes qui vont permettre à certaines structures ou certains projets de fonctionner le jour où les miniers ne donnerons rien. Donc, ce n’est pas seulement la gestion transparente qui puisse déclencher  le développement, mais en développant d’autres secteurs porteurs.

Quels sont aujourd’hui les secteurs porteurs de croissance pour la préfecture de Boffa ?

Je pense qu’on pourra s’appuyer sur les secteurs comme : l’agriculture et la pèche qui sont bien pratiquées sans  oublier le numérique qui est d’ailleurs un levier de développement qu’on peut associer à tous les autres secteurs de croissance.

Amadou Bah

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